Red Velvet et "Dumb Dumb" : nouveau tube barré du phénomène k-pop

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La SM Entertainment continue à faire la pluie et le beau temps sur l'industrie musicale coréenne. Cette année, tous les comebacks des groupes de l'agence ont cartonné. Red Velvet est leur dernier girlband en date, et le label a mis les bouchées doubles pour l'arrivée de leur premier véritable album.

 

Il faut savoir que les filles ont beaucoup à prouver : les fans des autres groupes de l'agence, au lieu de les encourager, estiment qu'elles sont responsables de tous les maux de la terre. On leur reproche de piquer tous les bons titres des Girls' Generation (c'est pas totalement faux, le dernier album des SNSD était un festival de fillers), on les accuse aussi de faire de l'ombre aux f(x), qui avant leur arrivée étaient le girlband un peu expérimental et cool du catalogue SM, et aujourd'hui les Red Velvet semblent vouloir les remplacer au pied levé.

 

Car leur précédent titre, l'excellent "Ice Cream Cake", les avaient positionnées sans effort sur la carte mondiale des bands to watch. Le public occidental adore leur son pop acidulé mais malin et leurs visuels barrés (le clip de "Happiness" est un modèle du genre). Et force est de constater que "Dumb Dumb", ainsi que l'album The Red, confirment l'impression d'avoir devant nous le futur de la k-pop qu'on aime, inventive, tordue, tout en restant sucrée et accessible.

 

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"Dumb Dumb", c'est un peu comme si quelqu'un avait voulu remixer le "Bang Bang" de Jessie J à la sauce PC Music : remonté à l'envers, avec des high notes en pagaille, une structure génétiquement modifiée et résolument bordélique, des gimmicks qui arrivent de partout (le "dumbdumbdumbdumbdumbdumb" qui rend fou), et une partie rappée complètement grotesque, où les filles citent des titres de Michael Jackson de façon aléatoire en ignorant totalement que la chose n'a absolument AUCUN SENS. Mais c'est ça qu'on aime.

 

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La vidéo est du même tonneau. On retrouve Irene, Joy, Seulgi, Yeri et Wendy dans diverses scènes toutes plus bizarres les unes que les autres, dans des rôles de poupées robots qui semblent tirées d'un épisode de Real Humans sous champis. Un clip qui illustre bien à quel point l'industrie du divertissement coréen est parfaitement consciente d'elle-même au point de se mettre en scène et de s'assumer dans un énorme délire psyché-dystopique. Si leur agence continue à leur donner d'aussi bons titres et à leur créer un univers visuel aussi dingue, aucun doute : les Red Velvet peuvent devenir le groupe asiatique le plus populaire de ces prochaines années.