Mèche à poil

Vendredi matin, en sortant du métro, je suis resté immobile sur le quai quelques secondes (à la grande joie de la multitude de faces de cul de Français-qui-se-lèvent-tôt qui se pressaient derrière moi), le temps d'assimiler ce qui se trouvait en face de moi :

Indochine au stade de France… (c’est pas écrit sur la photo mais sur l’affiche ça l’était). Déjà l’info est intéressante. Ils avaient toujours refusé de jouer dans des stades, à cause du prix des places jugé trop élevé, etc. D’après leur site officiel, le tarif des billets n’excédera pas les 60 euros, ce qui est plutôt donné, si l’on compare avec la billetterie de Madonna ou de Farmer.

 

Nicola Sirkis à poil ! Première impression : mince, il a une tête de vieux sur un corps d’ado du site Suicide Boys. Le pire c’est qu’il n’a même pas une tête de vieux : il a une tête de mec de 30 ans qui aurait mal géré sa cuite de la veille ! Quand on sait que le chanteur d’Indochine approche des 50 balais, on se dit qu’il a un secret à la Dorian Gray, ou alors que Photoshop a encore fait du bon boulot. Mais ne soyons pas mauvaises langues. Il reste quand même assez bandant, mais c’est mon avis perso.

 

Ce n'est pas indiqué non plus sur l’image ci-dessus, mais sur l’affiche ils annonçaient la date du concert : 26 juin 2010 ! (Soit deux ans avant la fin du monde programmée je vous le rappelle en 2012). Mais ça reste une date trèèès lointaine, on sent qu’ils veulent pas se louper et que le calendrier promotionnel de leur prochain album s’étale sur deux longues années : le nouveau disque sortira le 9 mars 2009 (un single le 10 décembre, youpi), et une tournée de 60 dates est envisagée (26 dates fixées pour l’instant).

 

J’ai hâte, évidemment, d’entendre l’album. Si je vais prendre une place pour le Stade de France ? J’hésite encore. Ceci dit, j’aurai deux longues années pour trouver autour de moi quelqu’un pour m’accompagner, pour qui Indochine ne représente pas le truc le plus ringard au monde. Ecouter Indochine en 2008 reste encore tabou en France. Les gens doivent se planquer, organiser des soirées secrètes, parler en langage codé, se refiler les cédés sous le manteau… Ecouter Indochine, c’est mal. Allez savoir pourquoi j’adore les groupes que tout le monde déteste. J’adore encore plus les groupes qui se savent détestés et qui s’affichent malgré tout à poil sur des panneaux gigantesques de 400 m² porte de St-Ouen.

 

Les commentaires sont assez drôles et mignons. ("Il a pas fait ça !")