Jessie J : Not worth your money money money

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La pop a toujours été plus ou moins une histoire de petits et de gros mensonges. Après tout, elle est là pour nous "vendre du rêve", rien de bien méchant. Mais il y en a une qui veut tous nous rouler dans la farine, et c'est un tel foutage de gueule que ça me rend un peu furax. Jessie J. Vous ne la connaissez pas encore, c'est normal, c'est une artiste "en développement". En ce moment, un single s'apprête à sortir, "Do it like a dude", elle essaye de "faire le buzz", c'est le moment d'aller montrer sa bobine et ses chansons dans les magazines, sur les plateaux télé, poster des vidéos virales, bref, être partout et exister aux yeux des gens qui, peut être, si tout va bien, achèteront son disque.

 

Jessie J, "Do it like a dude", donc.

 

 

Bon, je ne vais pas commencer direct par attaquer sur le physique, c'est pas le genre de la maison. Mais je ne peux pas m'empêcher de lui trouver un air pas sympathique du tout. OK, c'est pour les besoins de la chanson, genre "nous les filles on a des couilles et faut pas nous chercher sinon tu vas nous trouver", etc, mais quand même.

 

Le titre en lui même est assez sympathique, même si la voix de Jessie est un poil agaçante, convenons-en. On est dans une droite lignée Gaga, electro-pop, 2010 quoi, rien de vraiment nouveau.

 

Alors Jessie J, nouvelle chanteuse pop un peu ballsy et cool du genre Lily Allen ? Mouais, attendez de voir la suite.

 

Jessie J. est passée il y a 15 jours chez Jools Holland, le gars dont l'émission a vu passer le gratin des musiciens anglo-saxons. C'est un show un peu sérieux, beaucoup d'adult rock, toujours en live, du coup pas trop le genre d'endroit où on verrait de la pop bitchy style Ke$ha ou Taio Cruz. Elle y chante un autre titre, "Price tag".

 

 

OK. Par quoi commencer ? Les paroles de cette chanson d'abord. On dirait une version anglaise de Zaz, "we don't need your money money money" nous dit-elle en montrant l'assemblée du doigt. Jamais entendu une chose aussi démago, moi qui pensais l'exercice réservé aux gens du style Sardou ou Grégoire Aux Mains d'Argent. Elle débarque chez Jools pour montrer que certes elle fait de la pop, mais elle peut aussi interpréter ses chansons en LIVE accompagnée d'un simple guitariste (à l'allure de grand bêta), donc que c'est une VRAIE ARTISTE avec une sensibilité, qu'elle ne fait pas de la musique "commerciale" vu qu'elle n'en veut pas de votre argent, qu'elle sera payée avec de l'amour. Tiens, c'est étrange, mais quand on fait un tour sur son Twitter, la demoiselle laisse quand même un message à ses followers : "Girls, boys, young, old, to all my FANS please don't illegally download my music. The album is coming. Patience". Bon alors quoi, on pensait que t'en voulais pas de notre oseille, que tu voulais crever la main sur le coeur ? Oh, je comprends plus rien.

 

Mais le message à faire passer, c'est : Jessie J est comme Lady Gaga, elle compose, elle chante vraiment, ce n'est pas juste une bimbo qui pose sa voix sur de l'eurodance générique. Un peu de crédibilité, ça ne se refuse pas, surtout pour la fille qui n'est autre que la co-compositrice du tube "Party in the USA" de Miley Cyrus. Eh oui, il suffit d'aller sur Wikipedia pour se rencarder sur ses faits d'armes. Jessie J est juste une meuf de l'industrie qui veut sa part du gros gâteau de la célébrité, comme ce fut le cas pour une autre compositrice de l'ombre à cheveux sales du nom de Ke$ha.

 

Jessie J est détestable car elle écrit avec ses pieds, chante avec une voix de prostipute sur les versions radio de ses titres, et avec une voix de Duffy bourrée au Canard WC quand elle fait de l'acoustique. Elle essaye de se fabriquer une image de meuf cool, authentique et edgy alors qu'elle est fake des pieds à la tête, et médiocre avec ça. Une arnaque absolue qui envahira bientôt les ondes et les couvertures de magazines féminins. Vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenus cette fois. Bon courage à tous.